Ce début d’année est pour moi le momment de compter chaque flacon en cave, chaque bouchon, muselet, étiquette, carton et j’en passe. Ce n’est pas le travail le plus passionnant que je connaisse, mais ça fait parie des missions du vigneron.
Alors, je prends le temps nécessaire pour contrôler tout ce que l’entreprise a en stock.
Le point positif, c’est que ça permet de se remémorer en détail toutes les cuvées, tous les tirages tous les assemblages encore en cave. C’est un instant où je peux me dire “cette année, ce vin ci ou ce vin là sera peut-être prêt à la commercialisation”.
C’est une des difficultés du métier de vigneron: créer des champagnes complets avec un beau potentiel de vieillissement peut parfois se traduire par des difficultés fiancières… et oui, si les vins ne sont pas vendables au moment où nous avons besoin d’argent pour rembourser les énormes emprunts qui pèsent sur l’entreprise, il y a un hic !
Alors, dans quelques jours, je saurai combien de bouteilles seront commercialisables à priori pendant cette année 2011. Ensuite, il faudra vérifier par la dégustation que ce sera le cas. Rien n’est encore joué !