En 2007, 19 815 ha de maïs OGM ont été plantés en France. Un chiffre à faire froid dans le dos quand on connaît l’ampleur des contaminations possibles alors qu’il n’y a pas de vrai recul sur les effets à long terme de ces créations de l’Homme sur la Nature…
Le ministère de l’Agriculture a mis en ligne (www.ogm.gouv.fr) la localisataion des parcelles semées en OGM en France. Prévue par une directive européenne de 2001, cette obligation de transparence na été inscrite dans le droit Français que le 20 mars dernier, par arrêté ministériel. Cet arrêté crée un registre nationnal qui recense chaque année le nombre et la surface des parcelles semées en OGM par canton, sur la base des déclarations des agriculteurs.
Par grandes régions, les surfaces sont les suivantes :
Midi Pyrénées: 14 122 ha
Aquitaine: 4796 ha
Poitou-Charentes: 474 ha
Rhone-Alpes: 270 ha
Centre: 40 ha
Pays de la Loire: 39 ha
Auvergne: 23 ha
Lorraine: 20 ha
Bourgogne: 16,5 ha
Languedoc Roussillon: 11 ha
Bretagne: 2 ha
Ile de France et Paca: moins de 1 ha
A ma grande satisfaction, il semblerait que les agriculteurs de Champagne-Ardenne n’aient pas vendue leur ame au diable…
Dans la foulée de cette publication, Greenpeace a demandé la suspension immédiate des cultures de la culture de maïs OGM et réalisé la récolte préventive de ces 20 000 ha actuellement en culture.
Petites questions toutes personnelles: comment la filière Maïs va-t-elle s’y prendre au pour séprare les OGM des non OGM lors des moissons ??? On en est la tracabilité des flux de maïs et la transparence des destinations des OGM ???
Pour en savoir plus…
un apiculteur dont le miel a été contaminé via du pollen provenant de maïs OGM:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-935188@51-918000,0.html
Le plus drôle (si c’est drôle ?), c’est que l’apiculteur a dû dédommager le cultivateur OGM sous prétexte que ses ruches étaient trop proches du champ OGM… je me demande comment feront les apiculteurs lorsqu’on aura comis l’erreur de laisser les OGM se développer partout. Faudra-t-il mettre les ruches sur la lune ? On se demande si certains jurés ont un peu de bon sens, non ?
A mon humble avis, les vraies questions à se poser sont:
– Peut-on tolérer les contaminations volontaires des espèces naturelles par les planteurs d’OGM ? Je ne parle pas de contamination fortuite car il est maintenant largement établit que dès qu’il y a semence OGM, il y a contamination ensuite.
– Si ces contaminations sont légales et qu’on accepte que la nature entière soit modifiée de manière inéluctable année après année par contaminations successive des ADN primordiaux des plantes sauvages ou cultivées. A quoi bon créer des collections de plantes menacées pour faire face à une éventuelle épidémie sur les cultures qui nous nourrissent ?
– A quand l’homme génétiquement modifié pour pouvoir digérer les pesticides que les plantes produisent elles-mêmes (ou dont elles sont copieusement arrosées car elles y résistent) sans altérer sa santé. Je rappelle que l’homme, comme tout animal, digère ses aliments grâce à sa flore intestinale. En ingérant des molécules chimiques spécialisées dans la destruction de ces micro-organismes, l’homme peut-il encore digérer correctement ses aliments pour être normalement constitué et en bonne santé ?
Autre article du 14 Mars 2007:
Forts soupçons de toxicité sur un maïs OGM
Résumé:Selon le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), le MON 863 est toxique pour le foie et les reins du rat. Autorisé à la mise sur le marché en France et en Europe, le MON 863, un maïs transgénique conçu par Monsanto, est depuis plus de deux ans au centre d’une polémique sur son innocuité ( Le Monde du 23 avril 2004). Ces débats pourraient reprendre après la publication, mardi 13 mars, dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology, d’une étude suggérant une toxicité de cet organisme génétiquement modifié (OGM) pour le foie et les reins.