Août a été un merveilleux mois ensoleillé pour la maturation, sec et chaud.
Quelques traces de stress hydrique constatés ça et là par les vignerons attentifs.
Début Septembre pluvieux pendant les quelques jours encadrant la pleine lune, avec des températures assez élevées.
La pleine lune étant la période de prolifération des champignons, la chaleur et l’humidité ambiante aurait pu être un précurseur du botrytis… d’autant que localement, la pluie a été accompagnée d’une légère grêle…
Sensible aux éléments qui nous entourent, nous avons décidé de faire une 501 accompagnée d’une décoction de prêle l.
Elle a été placée le plus près possible de la pleine lune dans le but de:
– recaler les vignes sur leur cycle végétatif
– favoriser la photosynthèse pour que la vigne puisse homogéniser la maturation des baies (la floraison a duré 3 semaines, ce qui se traduisait par des baies vertes cotoyant des baies à la mautrité bien avancée, sur la même grappe)
– contre-carrer l’effet lunaire favorable aux champignons
– préserver l’acidité des baies malgré la chaleur annoncée…
Le résultat est là, très beau, avec des baies taniques mais pas trop, une bonne acidité, de la minéralité, du fruit, une belle vibration, de la persistence aromatique… donc il ne reste plus qu’à transférer cela au moût puis aux vins.
Le soleil nous accompagne sans faille depuis le début de la cuiellette.
L’équipe de vendangeurs est enthousiaste, l’ambiance est bonne et propice à la rigolade.
Certes, un bon coup de tondeuse aurait été nécessaire dans certaines parcelles pour faciliter la coupe… mais faute de temps…
Le rendement est légèrement supérieur à celui de l’an passé. La baisse du niveau de l’OAC Champagne va nous permettre de faire des réserve de très beaux pour les futures années. Je pense qu’on a un Millésime potentiel, différent de celui de l’an passé, mais pas moins interessant… à suivre !
Les maturités sont optimales avec un bel équilibre.
Les moûts sont précis, minéraux, avec de l’élégence, de la longueur, dotés d’une bonne vibration et d’une belle énergie.
Le sulfitage réalisé en début de presse est de 4 g/hl de SO2 et 5,2 g/hl en fin de presse.
La tenue à l’air est bonne et la stabilité de la matière colorante à l’air est acquise; et ce malgré l’abscence d’enzymage et de décoloration… voir photo ci-dessous pour une tenue à l’air au bout de 17 heures d’exposition… la couleur rougea^tre persiste, c’est dire ! Le taux vibratoire ??
A gauche, ce sont les cuvées, à droite les fins de presse…
Les levures indigènes n’auront aucun mal à transformer cette matière colorante en arômes de type agrumes, à la robe plus jaune, avec une touche ambrée; ce qui n’est en aucun cas un signe d’oxydation. En effet, c’est la preuve que le jus de raisin a été respecté pour sa qualité intrinsèque et que la maturité des baies était au rendez-vous.
Bon, j’en ai dit plus que prévu, et je suis resté trop longtemps derreière mon écran… je retourne au pressoir !
Début des fermentations naturelles envisagé dans 3 à 5 jours à cette température.
Désolé, je n’ai pas pu faire d’article supplémentaire sur le millésime 2008.
A bientôt, j’envie votre possibilté de dormir 🙂
Courage à ceux qui sont dans mon cas, et beau millésime à la Champagne !
P.S. Pas de rouge cette année, mes obligations personnelles ne permettrons pas d’avoir les 3 semaines nécessaires à la cuvaison… on va devoir se régaler avec les 2008 :-)))