Pour des cultivateurs bio, il est presque impossible de financer une étude qui prouve le contraire de ce qu’avancent les scientifiques. Au passage, plus de 80% des études réalisées en France par la recherche publique sont financées par des groupes privés comme ceux qui souhaitent de toutes leurs forces voir les OGM supplanter le maïs naturel.
On ne sait pas ce qui se passe dans un labo. On n’est pas là pour voir si l’échatillon testé était représentatif du lot, ni pour savoir si les données ont été manipulées, ni pour savoir si les statistiques ont été interprêtées dans le juste sens…. mieux vaut se faire une idée par soi-même, non ??
Comment faire pour lever les doutes sérieux qui pèsent su les conclusions de telles études ???
C’est très simple. J’encourage tous les producteurs qui veulent vérifier par eux-même à semer du maïs coloré à 50 mètres d’une culture classique de maîs ou d’une culture OGM. S’il y a contamination, ça se vera directement dans le champ et vous aurez votre réponse sur la véritable distance de sécurité à appliquer.
Pour que la vérité éclate, il faut se battre à armes égales. D’un côté, on veut autoriser la contamination des cultures bio qui veulent 0% d’OGM dans leur production par des OGM. En juste retour, il faudra que les non bio acceptent d’avoir 0,9 % de grains violets dans leurs récolte. Il faut se battre à armes égales avec les mêmes règles du jeux pour que les choses évoluent. Il n’y a pas de raison que seuls les producteurs bio aient à subir les pratiques de leurs voisins.
J’espère que les organisations qui appellent à la prudence en matière d’OGM et en matière de publications scientifiques liront cet article et s’en inspireront pour lancer un appel de fond. L’argent collectée devrait servir à faire venir du maïs coloré en quantité suffisante pour que chaque producteur de maïs qui souhaite se faire une opinion puisse planter une quantité suffisante pour faire son expérimentation. Je suis prêt à verser les premiers euros pour ce projet.
Si le test n’est pas fait en 2009, on n’aura plus jamais la chance de faire la lumière sur la véritable distance de sécurité à retenir entre maïs OGM et non OGM. Par ailleurs, j’espère que les transformateurs de maïs bio joueront le jeu pour acheter la producion de maïs coloré… à moins que les producteurs préfèrent le semer de nouveau jusqu’à ce que les lois évoluent vers des valeurs justes.
M. HULOT, Greenpeace et autres ONG, êtes-vous partants pour consacrer quelques euros à cette expérimentation pacifiste en plein champ ? Ce sera plus constructif et mieux perçu que d’aller faucher un champ OGM, non ?