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Un autre point dramatique est à prendre en compte avec le glyphoste: le sol et sa stabilité microbienne et cryptogammique.
L’utilisation de round-up favoriserait-elle la sélection des pathogènes dans le sol ou dans la rhizosphère ?
Voyez les travaux du professeur Joe Cummins:
“Le Professeur Joe Cummins met en évidence les effets du Round-up Ready sur la mort subite et autres maladies en activant le Fusarium dans le sol.
Durant plusieurs années, des scientifiques ont étudié l’impact des herbicides, en particulier le glyphosate (Round-up) sur les communautés microbiennes de sol. Ces investigations ont indiqué une augmentation de la colonisation des racines du soja Round-up Ready (RR) avec le champignon Fusarium dans les champs du middle-ouest entre 1997 et 2000. En même temps, la culture à grande échelle en utilisant des herbicides-tolérants (HT) a entraîné une augmentation des microbes pathogènes dans les plants : les sols brésiliens sont particulièrement touchés. Il est évident que l’utilisation répétée de glyphosate à travers les saisons augmente le développement de microbes pathogènes dans les sols.
Durant la première année d’utilisation de glyphosate sur le soja Round-up Ready, une grave épidémie du ” syndrome de mort subite ” s’est répandue chez plusieurs cultivateurs infectés par le champignon Fusarium Solani. Le ” syndrome de mort subite du soja ” est une maladie d’importance économique en Amérique du Nord. Des études complémentaires ont prouvé que les cultivateurs de soja avaient différents niveaux de résistance au champignon entraînant le ” syndrome de mort subite ” et ont démontré que ceux qui étaient tolérants et non-tolérants au glyphosate réagissaient de la même façon à l’infection par le Fusarium Solani.
Selon Jeremy Bigwood (www.mycoherbicide.net), un scientifique de Agriculture Canada, Myriam Fernadez a fait des études jusqu’ici non publiées, prouvant que les champs de blé qui avaient été traités avec le glyphosate avaient augmenté les niveaux de Fusarium, une grave maladie du blé.
Andy Coghlan du New Scientist rapporte également : “le problème potentiel a été remarqué il y a quelques années par Myriam Fernandez du Centre Agricole de Recherches du Semiarid Prairie géré par ” Agriculture et Agri-Food Canada “, Saskatchewan. Elle a remarqué que dans les champs où le glyphosate avait été utilisé l’année précédente, le blé semblait être plus affecté par le Fusarium – une maladie fongique dévastatrice qui endommage le grain et le fait devenir rose. En Europe seulement, le Fusarium détruit un cinquième des moissons de blé. Le champignon qui provoque la maladie produit également des toxines qui peut tuer des humains et des animaux. Dans une étude complémentaire, Fernandez a mesuré des niveaux d’impact de ce champignon dans des champs de blé. “nous avons trouvé des niveaux plus élevés de champignon dans les différentes cultures là ou le glyphosate avait été utilisé l’année précédente,” dit son collègue Keith Hanson. Et ses études en laboratoire a montré que le Fusarium graminearum et le F. avenaceum, ces champignons qui causent l’échaudage, se développent plus rapidement quand les désherbants glyphosate-basés sont ajoutés au milieu nutritif.”
Malheureusement, Agriculture Canada n’a pas eu connaissance suffisamment rapidement de l’importance de tels résultats quand ils ont accepté l’enregistrement du soja Round-up Ready.
En conclusion, il semble y avoir un lien très clair entre l’utilisation d’herbicide et l’accumulation de champignons pathogènes dans le sol. Les champs de blé traités avec le Round-up Ready semblent être sensibles à la maladie du fusarium. De tels résultats auraient dû intriguer de nombreuses revues sur l’utilisation du Round-up et des cultures GM tolérantes au Round-up.. Au lieu de cela, les deux gouvernements d’Amérique du Nord semblent favoriser l’enregistrement du blé Round-up Ready.
Traduction et adaptation CRIIGEN. Décembre 2003“
La fusariose devient de plus en plus préoccupante dans les cultures de blé conventionnel et la recherche patine pour contrer ce fléau.
Ca fait peut-être 20 ans que le round-up est utilisé en viticulture. Depuis cette date, de nombreuses dégénérescences sont apparues en viticulture ou se sont intensifiées. C’est notamment le cas de l’esca, du black dead arm, de la flavescence dorée et bien d’autres. Aujourd’ui, les pistes recherchées pour aider à lutter contre le développement de ces maladies est d’implanter des champignons qui détruisent les champignons pathogènes à l’origine de ces maladies…
Quelqu’un s’est-il posé la question de savoir ce qui se passerait si on se contentait d’arrêter de pulvériser ces poisons sur nos sols et nos cultures ?
Quelqu’un a-t-il essayé de voir si les méthodes que l’on emploie à base de petit lait (bio) pour “nettoyer” les bois de tous les champignons pathogènes pouvaient participer au retour de l’équilibre microbiologique et cryptogammique des parcelles cultivées ?
Des chercheurs de l’Inra de Bordeau ont récemment prouvé que la cicadelle adulte de la flavescence dorée préférait s’installer sur les cep malades. Ainsi, pour résoudre le problème, faut-il continuer à détruire la cicadelle à coup de pesticides; ou faut-il chercher à soigner les ceps malades ?
Je suis persuadé que temps que la viticulture n’aura pas mis en route un programme de regénération des sols, les ceps resteront malades; et donc les pesticides seront nécessaires… ce qui continuera de détruire les sols et rendre les ceps encore plus malades… et de nouvelles pathologies continueront d’apparaître.
Ils faut soigner les causes qui font appraître les maladies, et non cacher les symptômes de ces maladies à coup de pesticides.
Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on soigne la grippe…